I love you, no matter what happen [PV Billy]

Nous en sommes à cinq rangers. C’est un bon score. Tommy, Ryan, Jason, Trent et Mike. On va y arriver, mais il reste tellement à faire. On a déjà deux clones malfaisants à dézinguer. Le problème c’est qu’ils sont largement plus puissants que les originaux. J’espère que Tommy arrivera à rassembler les autres Dino Thunder rapidement.

Pour l’heure, je suis au centre de jeunesse d’Angel Grove à prendre un goûter. Maintenant que Billy tient tout seul sur ses guiboles, il n’avait qu’une envie, c’était d’aller travailler avec Alpha, j’ai accepté, mais tant qu’il n’aura pas de pouvoirs viables, je continuerai à m’inquiéter pour lui. Car il est toujours en sursis même si les séjours dans le biotube lui ont fait le plus grand bien. Je ne sais pas sur quoi il bosse mais ça m’a l’air destiné, il n’avait vraiment pas l’air enclin à me montrer. Je finis mon petit goûter et je prends deux milkshakes à emporter.

Je me téléporte au centre de commandes après avoir salué le petit monde au centre de la jeunesse. On ne m’a pas entendu, car Alpha et Billy ont l’air tous deux concentrés sur les panels de contrôle à pianoter je ne sais trop quoi. Je regarde la table du fond, et je pose les Milkshakes en m’asseyant à côté. Je souris, et je fais un clin d’œil à Dimitria. Elle ne dit rien sur ma présence. Je regarde Billy travailler. Je me sens rougir à grande vitesse, il est beau mon prince. J’en suis complètement raide dingue et il me le rend très bien. Le truc c’est qu’il n’y a pas encore grand monde d’au courant qu’on s’est mis ensembles, à part Alpha, Dimitria et Ryan. Je pense que Tommy et Jason s’en doutent ou le savent, mais ne l’ont pas encore faits savoir ouvertement. Trent pour l’instant est assez embêté avec ses problèmes, mais j’essaie de veiller sur lui au mieux. Je ne sais pas pourquoi, je le fais comme si c’était naturel. Allez ! On va mesurer la taille du bond qu’ils vont faire.

- Salut les bosseurs, Ca va ?

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Pando

Effet escompté, les deux sursautent.

A : Oh Luna ! Tu nous as fait peur…

Je souris malicieuse, contente de mon effet. Billy me demande de ne pas regarder les écrans, je lui réponds avec un sourire en coin que ce n’était pas la première fois que je voyais un projet en chantier. Je lui ai gentiment rappelé que quand j’étais toute petite, j’étais presque H24 dans le centre de commandes et que je l’avais vu bosser sur bien des projets à l’époque Zeo.

- Tu vois, ça n’a rien de nouveau pour moi…

Je l’entends jurer, ce n’est pas souvent, c’est quand ça le gonfle vraiment. Je descends de la table avec mes Milkshakes.

- Eh… Tu vas y arriver… ca ne sers à rien de te contrarier…

A : Elle a raison Billy… C’est certainement quelques mises au point…

Je le vois se retourner et tilter à l’odeur des Milkshakes, il prend celui à la framboise, je suis trop forte, j’aurai parié sur celui-là justement…

- Avec les compliments de Jérôme Stone.

Je souris, il a bonne mine, en tout cas meilleure mine qu’il y a quelques semaines. Il semble avoir retrouvé goût à la vie et j’ai l’impression d’avoir mis ma pierre à l’édifice. Je prends celui à la mangue, une nouvelle recette qu’il m’a demandé de tester.

- Est-ce que j’ai une chance de te voir ce soir ? Où tu vas encore oublier l’heure comme hier ?

J’ai un sourire malicieux avec la langue légèrement sortie. Oui, je me moque, et il sait que je ne le prends pas mal, je sais qu’il a envie de faire comme avant. Je n’arrête pas de me dire que je le materne trop, mais avec les derniers événements, le surprotéger un peu m’a donné raison.

- Sinon… mmmh… c’est trop malhonnête et je connais un robot qui va pas être trop d’accord ?

Je regarde Alpha, il tilte.

A : Ha non alors ! Pas encore ! Luna, ha non !

Je rigole.

- Oh tu ne vas pas nous griller un circuit hein, ce n’est pas arrivé depuis… 14 ans !

A : Mais ! Mais ! Mais !

Je regarde Billy.

- Ca ne te parle pas ? Bon je vais t’aider un peu alors… Tu te rappelles… La fois où j’ai ramené deux pizza ici ? Ben je pourrais bien récidiver…

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- Aies foi en toi mon amour… Bien sûr que ça va marcher ! Et avec Alpha comme assistant aucune chance que ça foire...

Je voulais qu’il ne se contrarie pas, qu’il se laisse le temps, on ne redevient pas le petit génie des rangers en une journée. Je sais qu’il était frustré mais je voulais qu’il se détende. D’ailleurs j’ai en partie réussi quand il qualifia le milkshake de très bon. Non c’est sûr, je l’aime pas mon homme, je ne connais pas ses goûts.

Quand je me moque d’Alpha il sait que ce n’est pas méchant. Quand il me demande de ne pas esquinter son assistant je pouffe.

- Il a survécu quand j’étais gamine, alors je pense que le pire est passé !

Il m’embrasse, je m’envole, je déconnecte, ses lèvres. Je ne veux jamais m’en passer. Je vois Alpha du coin de l’œil, toutes les diodes de sa tête s’allument et clignotent et il détourne le regard. Je souris. Puis mes yeux reviennent sur Billy. Il sera là ce soir, donc Alpha n’a rien à craindre des miettes de pizza dans le centre.

Je le laisse retourner à son travail et je retourne m’asseoir sur la table. Il s’énerve, mais il ne faut pas ! Lui qui avait un tel self-control avant, il faut qu’il réapprenne à l’avoir, sinon il risque de s’épuiser très vite. Trop vite. Le temps passe, j’ai fini par m’allonger sur la table et regarder un film sur mon portable, la tête dans le guidon il m’a encore oublié. Dimitria toussote, et je vois Billy me regarder. J’éteins mon film et je me redresse.

- Encore cinq minutes que tu me disais ? Bah tes cinq minutes elles ont l’air de deux heures maintenant…

Je pouffe et je vais vers lui. Je lui fais un clin d’œil.

- De gré ou de force, je te débauche… Ca a assez duré !

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Je souris il se rend compte de ma présence. Je le regarde faussement contrariée, et je lui souris.

- Tu vas devoir te racheter toi ce soir…

Un sourire qui en dit long. Mais ça c’est une autre histoire. Et là il a juste oublié de débrancher le mode nerd. Je ricane l’air de dire, mais tu sais que je ne suis plus habituée à t’entendre parler comme ça et du coup je ne comprends rien. Il se reprend tout seul, je ricane de plus belle, il m’embrasse, j’aime le goût de ses lèvres, j’aime sentir son souffle et voir ses yeux, merveilleux, verts d’eau… Ok là c’est mon tour de fondre comme neige au soleil. Ironique quand on pense qu’il y a peu de temps, j’utilisais la glace. Pizza, et parlera pas de boulot, mmh, on verra bien s’il tiendra toute la soirée sans en parler.

- Lâche un peu l’affaire, ça ne te ferais pas de mal tu sais, n’oublies pas que tu dois être prudent.

Toujours la voix de la raisons, c’est plus fort que moi, je ne peux m’en empêcher. Et puis il blague, je me retiens au maximum de rire, mais il me regarde c’est foutu, je pouffe en même temps que lui.

A : Bonne soirée vous deux !

Et on disparaît. La seconde d’après on est dans le jardin juste devant l’entrée. Il me dit qu’il y a un truc qu’il rêve de faire. Je suis surprise quand il me soulève du sol. Je ris. Il me fait passer l’entrée du Mobile home comme une mariée. Je ris.

- Billy… Bon prince que tu es… Je t’aime… Tellement… Je veux vivre l’éternité à tes côtés…

Je le dévore des yeux… Je rêve, un avenir, des enfants… Avec lui, et personne d’autre…

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Je suis aux anges. Pizza, Film, Calins. J’aime sa peau, son odeur, le goût de ses lèvres. Chaque contacte m’électrise. Soirée bonheur. Il ne nous faut pas longtemps pour tomber dans un sommeil profond. A un moment, j’ai froid. Je ne me réveille pas mais je frissonne en gémissant puis je me tourne dans l’autre sens. L’instant d’après, je ressens à nouveau de la chaleur. Je me colle contre lui et je souris, je suis heureuse. Je sens un contact sur mon front. Je souris d’avantage. Je suis aux anges encore une fois. Le prince de mes rêves, je suis près de lui, enfin… Je l’entends murmurer quelque chose, mais c’est comme si c’était dans un rêve, un doux écho.

- Tout ce que tu voudras mon amour…

Répondis-je dans mon sommeil, complètement endormie et une voix toute basse… Je baille, je sens qu’il me serre fort et j’en fais autant. Je me rendors paisiblement. Je n’entends même pas le bruit du réveil. C’est la voix de Billy qui m’éveille. Oh non… Pas maintenant, j’ai pas envie. Je grogne et je regarde ma montre. C’est bien ce que je craignais.

- Oh Merde… J’ai encore oublié de l’éteindre… On est samedi…

Il me faut une énorme motivation pour que je sorte mon bras du lit et que j’attire mon téléphone jusqu’à ma main. Je suis encore toute endormie quand je coupe le réveil… Je ronchonne quand une fois posée, je l’entends tomber par terre. Je me tourne à nouveau contre Billy, je me réchauffe et je perds mon côté grognon. Je me blottis contre lui en étouffant un « désolée » avant de poser mes bras contre son torse et ma tête sous son menton, sous la couette.

- Rendors toi mon cœur… Interdiction de se lever… Reste avec moi… Je t’aime…

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-J’ai pas envie… j’ai enfin… réussi à t’avoir une nuit complète…

C’est vrai, depuis qu’il avait retrouvé ses forces, il passait son temps à travailler au centre de commandes ou sur ses projets. J’étais heureuse, je sentais son regard sur moi, je souris. Il m’embrasse, je prolonge le baiser. Je ne veux plus quitter ses bras ni ses lèvres, je veux oublier la mission, je veux oublier les autres, je ne veux que lui.

Spoiler:

Nous restons ainsi un long moment ainsi, avant de décider de nous lever. Je vais prendre une douche, pour une fois, il refuse l’invitation de m’accompagner. Je ressors de la douche, j’entends vaguement des mots, je m’approche et je vois que le café s’est renversé non loin de ses notes, je me saisis de papier absorbant et j’éponge avec son aide. Je vois un de ses plans touché.

- C’est rien, c’’est rien… Les notes vont bien, c’est juste un café, tu n’es pas fait mal au moins ?

Le carnet chute. Je le ramasse et le feuillette en silence.

-T’as pas encore pigé, ça n’a pas suffit la dernière fois…

Je soupire, et je tape le carnet contre ma main. Je suis en colère, mais à quoi bon l’être, ça ne le fera pas changer d’avis, je suis contrariée et ça se voit…

- L’incident au centre de commandes ne t’a pas dégouté de bosser là-dessus, faut que tu en redemandes…

Je fais plusieurs pas dans le mobile home, je me sers un café, noir, et je me retourne.

- Ecoutes Billy… Je… je comprends ta volonté de redevenir un ranger… Mais ce n’est pas l’heure… On ne doit pas forcer le destin… Ce morpher, c’est ta mort tu comprends ? Ton jour viendra, j’en suis convaincue… mais en attendant… Laisse-les choses se faire… Continue de nous aider dans le Command Center comme tu l’as toujours fait… Tu redeviendras un ranger, je le sais, je le sens… Mais pas… pas comme ça…

Je pose le carnet à côté de ses notes, je ne suis plus contrariée, mais triste et j’ai de nouveau peur pour lui. Je pose ma main sur la sienne.

-William « Billy » Cranston… Moi je t’aime plus que tout… Tu dois avoir l’impression que je ne te comprends pas, mais… Je comprends…  C’est juste que… Je ne veux plus te perdre, je ne veux plus te voir souffrir comme ce morpher te l’a fait. C’est insupportable, essaie de me comprendre s’il te plaît… Imagine, les rôles inversés, comment tu serais !

Je ne lui demanderai pas d’abandonner le projet, car même si je gardais le carnet, il en ferait un autre, encore et encore…

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J’entends ses pensées, je suis malheureuse, je ne suis pas fâchée, je suis morte de peur. Il sort, est-il fâché ? Que puis-je faire, je comprends son cri, je comprends son ma-être mais je ne peux rien y faire, ou du moins je ne sais pas comment faire. Je repense alors à ce qu’il s’est passé l’autre nuit, cette vision rapide, de cet uniforme bleu. Je devrais peut-être lui dire ? Ou pas ? je ne sais pas quoi faire.

J’entends à nouveau ces pensées, mais je ne sais pas pourquoi, ni comment, je n’ai pas ce pouvoir. Peut-être que c’est ce qu’il s’est passé alors que nous avons fusionné nos énergies dans l’incident du biotube ?

Je l’entends encore, il m’aime. Il est désolé de sa réaction, je fonds en larmes. Mon amour… Je ne suis pas fâchée, je t’aime, j’ai peur, je ne veux pas te perdre. Je sors, au même moment, il entre, on se retrouve nez à nez, mes yeux sont encore humides. « Je ne veux pas mourir ! » Ces mots me tuent. Me font mal. Il veut me protéger, il en a assez de rester en arrière quand je prends les risques. Je pose ma main sur sa joue et je l’embrasse. Sa souffrance est indiscible. Il fond en larmes à son tour. Je le serre contre moi…

-Chuuut… Chuuut … Mon amour…

Il sait que c’est peine perdue, mais il se raccroche, il n’a que ça comme espoir qu’un jour il redeviendra un ranger et qu’il sera apte à me protéger.

- Billy… Mon amour…

Je le laisse s’asseoir à la table et je le regarde. Il est découragé… Il ne sait plus, il a peur lui aussi. Je prends ses mains en m’accroupissant.

- Je t’aime mon amour… Tu ne me perdras jamais… Je veux passer le reste de ma vie avec toi…

Il est temps que je me jette à l’eau.

- Billy… Je ne sais pas si je devrais te le dire mais… Il y a quelques soirs de ça… Il y a eu une… Une… Résurgence… De… Pouvoir…

Je soupire. Je cherche mes mots.

- Quand nous étions… Plus qu’un… j’ignore comment ça s’est passé mais… Tu avais…

Je prends son bras droit.

-Retrouvé ton uniforme de ranger sur ce bras… J’ignore comment mais… Il y a une réaction en chaîne qui se passe en toi depuis le biotube… Et peut-être que… Un jour… L’uniforme reviendra complètement ?

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Je le regarde, je l’observe, je sens sa détresse, sa peur et tout d’un coup son excitation, son espoir, je souhaite ne pas l’avoir rêvé… Il retrouve espoir mais il doute de ma parole malgré lui. Je le regarde en souriant, je ne suis pas insulté, je comprends l’effervescence, tout ce qu’il se bouscule dans sa tête.

-Je t’aime mon amour…Je suis désolée… Je…

Il m’embrasse, il ne me laisse pas finir. Son ton devient plus dur, je le sens ça le contrarie d’attendre, de devoir patienter. Il ne peut plus supporter d’être en dehors des combats, cela le frustre, il veut se battre, il s’est toujours battu, moi qui pensait que ça lui permettrait d’avoir un peu de repos… Mais non, dans sa tête c’est une torture mentale.

Son ton se durcit d’avantage, il est malheureux… Et frustré.

-Je sais tout ça mon cœur… je comprends ce que tu ressens, ta souffrance, je la ressens… Je la comprends… Si seulement je pouvais t’enlever un peu de cette peine qui t’étreint. Je suis malheureuse quand tu es malheureux… Tu as passé ta vie à te battre, dans ces combats tu as tellement perdu… J’aurai tellement voulu t’offrir le repos que tu as tant mérité… Mais je vois bien que ce repos… tu n’en veux aucunement…

Je baisse la tête. Je n’aime pas ressentir cette colère sourde, cette impuissance latente qui le tue plus que le rubis de son ancienne armure…

-Ca va aller mon adoré… Tout s’arrangera, tout viendra au moment opportun.

Je l’embrasse à nouveau, il demande à s’entrainer, je serai plus sur le refus… Vu son état.

-Je… je crois que tu en as assez fait pour aujourd’hui… Regarde toi… Tu trembles… tu es allé trop fort dans tes Katas tout à l’heure… Je sais que tu en as besoin, mais… Je préfèrerai qu’on aille marcher si tu le veux bien…

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-Ne t’excuse pas mon amour… Je sais, je comprends, je sais par quoi tu es passé, c’est normal que tu réagisses ainsi…

J’étais malheureuse, je prends sa main, je voulais qu’il sache que j’étais présente, que j’étais près de lui, et ça quoiqu’il arrive. Je regarde la nature, belle, forestière autour de nous. Puis je le regarde lui, Il me dit être surpris parce que je lui révèle, je suis aussi surprise que lui. Je souris.

- Je serais à tes côtés, jusqu’au bout et encore après… Tout ira bien…

Je veux le rassurer, le protéger. Je m’inquiète, il est vraiment allé fort toute à l’heure. Son corps va lâcher, donc je prends la décision de rester à une distance raisonnable de chez moi. Il me propose de m’asseoir sur un banc, j’accepte. Et je prends un thé glacé alors que lui se prend un soda. Il va à la machine et je l’entends vaguement. Je regarde ses mains, elles tremblent, je suis prête à bondir pour l’aider, mais il arrive à se calmer seul et vient s’installer près de moi. Je fais celle qui a rien vu, mais je sais déjà.

Je ris à sa remarque, mais le cœur n’est pas vraiment dedans.

-Ca change… C’est sûr, ça fait tellement longtemps…

La clairière où nous étions se vide progressivement, nous décidons donc de partir à notre tour. On prend un chemin qui nous fait faire un léger détour, je le sens, il se détend enfin.

Je sursaute tandis que Billy me met en arrière et qu’un gars surgit des fourrés pour nous prendre l’argent. Je grogne. Alors que je le vois s’apprêter à le corriger il s’effondre et le couteau plonge, je retiens le poignet.

-Chasse gardée, pas touche ! C’est mon territoire !

Je serre plus fort et je lui envoie un coup de pied dans l’entre jambe, avant de lui envoyer un coup de genou dans la figure quand il se plie, il tombe sur le dos. Je tente de relever Billy et de le soutenir autant que je peux, mais son corps semble refuser tout effort.

-Billy… reste conscient… Je t’en prie…

L’homme se relève, j’arrive à appuyer Billy contre le tronc d’un arbre et je me mets en position de combat. Il est très grand et costaud, mais il boite après mon coup de pied. Il ricane, parce que je suis une fille. Un premier coup de pied circulaire dans sa figure et ensuite un direct dans le plexus, il ne bouge plus, knockout ! Je soupire et je reviens vers Billy.

- Mon amour… ca va aller… Ca va passer...

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- Oh non… On n’aurait pas du aller si loin ! Mon amour… Pardonne-moi…

Il arrive à se relever, cela ne me rassure qu’à moitié, il faut vite qu’on rentre à la maison ! On fait quelques pas, mais une voix gutturale nous arrête, je me retourne et je vois une grosse barrique épaisse nous parler… Je bous à l’intérieur, mais ce que je n’ai pas prévu c’est Billy. Là je suis littéralement scotchée. La seconde d’avant, il n’avait plus aucune énergie. La colère, oui, c’est la colère qui lui permet de tenir, je n’avais jamais vu Billy dans un tel état de colère et de violence. Si le gars ne se barre pas, Billy va finir par plus que l’amocher. Il revient vers moi, je retiens mon souffle, la balle part, je n’ai pas le temps de l’éviter. Tout mon corps veut fuir mais je reste statique. Je ferme les yeux en poussant un petit cri… Mais la douleur ne vient pas, la balle ne m’atteint pas. Tout ce que je peux voir, quand j’ouvre les yeux, un costume que je n’avais pas vu depuis des siècles et une main qui retient la balle en l’air.

- Bi… Billy ?

Le Ninja bleu est devant moi et il a arrêté la balle à main nue. J’ai des yeux écarquillés, mais… Comment ? La grosse barrique ouvre de grands yeux effrayés et s’enfuient avec son copain. Je peux enfin bouger. Je fais face à Billy.

- Mon amour… Tu… Tu as tes pouvoirs ?

Je tire délicatement le tissu qui dissimule la partie basse de son visage, ce qui a pour effet de lui dévoiler tout le visage.

- Tu m’as sauvé mon amour…Billy, tu m’entends ?

Je ne sais pas ce qu’il ressent, il me regarde, ses yeux ont changé, ils ont un nouvel éclat.

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-T’es magnifique mon ange !

Je tourne autour de lui et je souris, fascinée. Il reprend sa forme humaine, je sens quelque chose de bizarre mais je suis sous l’effet de sa joie communicative.

- Ou on a rêvé tous les deux, mais je crois que c’était bien réel.

Je regarde sa main, elle n’a pas une trace, c’est comme s’il n’avait rien eu. C’est trop beau… Mais je reste positive, tout va bien se passer. Il me soulève de terre, notre amour a créé un miracle. Quand il me touche, j’ai une décharge au cœur, non il y a un problème !

On fait quelques pas, je me détends un peu. Il me blottit contre lui en me disant qu’il va faire froid. Je souris et j’acquiesce. On arrive à la maison, je sens un soulagement se créer en moi. Il prend une planche en bois, la place sur deux tréteaux. Il la brise, j’applaudis.

- Mon chéri ! Quels muscles !

Mais la joie est de courte durée. Il m’interpelle, quelque chose ne va pas… Mon visage se transforme en inquiétude. La lumière bleue revient, il hurle. Il hurle de douleur, je cours vers lui, mais la lumière est trop forte. Je prends un gros risque, alors qu’il convulse, je le prends fermement dans mes bras. Tout mon corps en tremble, est sous pression.

-Billy… Mon amour… Cramponnes toi !

Je ne sais pas quoi faire, j’ai peur, mon cœur hurle de douleurs, je serre les dents, je le serre contre moi alors qu’il continue d’avoir des variations de puissance. Je ne sais pas pourquoi, mais je l’avais pressenti. Son corps, tout son corps perd la tête. Les vagues d’énergie qui le traversent sont intenses, je le sens d’ici. Et puis le calme plat, lourd, soudain.

-Billy…

Il ne contrôle rien, je vois bien. Je souris tristement. Il pâlit, je sursaute. Ses yeux se ferment, le néant. Un silence pesant.

-Oh non ! Billy !!!!

J’hurle son nom. Je le dépose au sol, j’écoute son pouls… Un, deux… Le silence. J’hurle un « non ! » d’horreur. J’écoute son cœur. Rien. Je me rue dans le mobile home et j’en sors un shot d’adrénaline. Je ressors, je déchire sa veste et je pique au cœur et y met tout le shot. Massage Cardiaque, bouche à bouche, tout y passe.

- non… Me fais pas ça… Pitié… Je t’aime…

Je continue les deux gestes, régulièrement… Quand soudain, je réalise, son cœur, il bat… à nouveau, je prie qu’il se réveille et qu’il prenne un grand bol d’air, je me prépare à le récolter dans mes bras, les larmes coulent.

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Comme je l’avais prévu, Billy prend un grand bol d’air tel un corps qui revient à la vie et je le réceptionne dans mes bras et je le serre contre moi, je pleure à chaudes larmes….

- Mon amour… Mon ange… Oh j’ai eu tellement peur… Je t’aime tellement…

Le reste n’est que gémissements et pleurs. Je le garde précieusement contre moi, je lui caresse le dos, les cheveux. Mon cœur ne veut pas calmer la vitesse, j’ai failli le perdre. Encore… j’en peux plus de manquer de le perdre, c’est insupportable… Son cœur se calme, très lentement. Je le regarde.

- Je suis là mon amour…

Je caresse sa joue, ses cheveux, je m’assure que c’est réel, quil est bien vivant, je pleure, je me blottis contre lui, il est vivant, il semble perdu mais bien vivant. Petit à petit, les sanglots se calment. Je le sens contre moi, son cœur est calme, je m’essuie les yeux.

- Que s’est-il passé mon cœur ?

Je sors ma petite bouteille d’eau du sac et je l’aide à boire à son rythme. Je la range à nouveau. Je me sens bizarre, mes mains tremblent, j’ai eu très peur… Quand son souffle est normal, je l’embrasse.

- Tu es tout ce que j’ai… Ne l’oublie jamais…

Je caresse ses cheveux, j’ai des flashs de l’incident du biotube, et si c’était ça la clé, des radiations qui réveillent ses pouvoirs. Après tout, c’est à peu près le même schéma qui m’a conféré les pouvoirs du ranger vert, bien que ce ne soient pas vraiment des radiations à proprement parler. Je sens ma peur. Je dois avoir une tension très haute…

- Je crois que… Trop d’émotions… Je me sens mal…

Je sens qu’on me retient, je manque d’air… Je fais une crise d’angoisse, j’étouffe, je gémis, je cligne plusieurs fois des yeux, puis je les ferme, noir… Quelques minutes plus tard, je rouvre les yeux, je suis couchée au sol, Billy penché sur moi.

- Mon… Ange…

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Je n’entends pas ce qui se passe, je suis dans du coton, je ne sais pas où je suis. Ce que je sais c’ »est que j’ai eu très peur pour l’homme que j’ai eu. Où doit-on aller dans l’univers pour que je ne risque plus de le perdre. Je l’aime plus que tout, je ne supporterai pas bien longtemps la vie sans lui.
Il y a des petites perles de lumière qui tombent, je les regarde, des larmes, quelqu’un pleure pour moi, mais je ne suis pas morte, j’ai juste perdu connaissance. J’ouvre doucement les yeux alors que je sens qu’on m’embrasse... Je caresse sa joue d’une main tremblante.

-Trop… Trop d’émotions, je ne voulais pas… te faire peur mon amour…

Il me dit qu’il va mieux, qu’il a l’impression que quelque chose se débloque. Boire de l’eau me fait du bien, je me blottis contre lui et je profite de le sentir serein, ses énergies sont moins tourmentées aussi. Serait-il possible qu’enfin…. Il soit celui qu’il voulait tant redevenir ? Je sais qu’il sait que je profite un maximum de l’instant… J’écoute son cœur, à mon tour je retrouve ma sérénité. Il me demande si je peux me relever, j’entends un bruissement de branches. Les deux gros balèzes de toute à l’heure revienne. Je suis prise de peur et pour une fois, affaiblie, je recule derrière Billy en restant au sol. Bien malgré moi je tremble… Mais je soupire pour essayer de reprendre mon calme. Billy se redresse, j’ai encore les images de toute à l’heure quand son corps a lâché.

- Billy… Non…

Je vois un pot de fleur pas très loin d’un des deux loubards. Je fais un petit mouvement du doigt et il se le prend dans la figure. J’ai peur, mais d’un autre côté, j’ai confiance !

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